mercredi 6 juin 2007

1er meeting à New York City


(Standing Ovation…) Mes chers amis,

Avant toute chose, merci à toutes et tous d'être venus si nombreux à mon premier meeting de campagne. Je veux aussi remercier le maire de cette grande ville de New York, Mr Michael Bloomberg, que j’ai soutenu en 2002 pour la mairie de New York, et qui me soutien à son tour. Cette ville de New York, qui est aux yeux du monde entier, synonyme de liberté et du rêve américain. Voila pourquoi, ce lieu est si important à mes yeux.
(Applause.)

C’est donc, ici, à New York, que j’ai voulu tenir ma première réunion publique.
C’est ici, que j’ai voulu être ce soir, avec vous tous, rassemblé, pour engager ce dialogue que je veux nouer avec tous le Peuple Américain.
(Applause.)

Ici, sur cette terre de la côte-est, où l’expansion économique de New York a été rendue possible par sa situation géographique exceptionnelle. Établies sur un port naturel au débouché de l’Hudson, les activités portuaires ont induit le développement industriel de la métropole. L’industrie textile se développa tout au long du XIXe siècle avec l’arrivée des migrants d’Europe centrale et orientale.

Vers 1900, New York est la ville industrielle la plus importante de notre grande Nation, les Etats-Unis d’Amérique, notamment grâce à son secteur bancaire et aux industries lourdes implantées dans le New Jersey.

Puis arriva la crise des années 1960-1970 qui a engendré des friches industrielles dans le Bronx et le Queens. Pendant cette période, les usines ferment à cause de la concurrence internationale, déménagent ou se délocalisent à l’étranger.

Ainsi, le chantier naval de Navy Yard ferme ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perd quelque 700 000 emplois industriel. Au] milieu des années 1970, la désindustrialisation et le déclin démographique poussent la ville au bord de la faillite.

Depuis les années 1990, plusieurs opérations de réhabilitation ont été menées dans plusieurs quartiers de la Grosse Pomme. Plusieurs zones industrialo-portuaires sont reconverties en lofts et en ateliers d’artistes.

C’est aussi ici, à New York, qu’ont eu lieu les attentats perpétrés contre les Etats-Unis d’Amérique, maintenant inscrits dans la mémoire collective, le mardi 11 septembre 2001 est une date qui a marquée à tout jamais l’histoire du monde, de notre Pays et de ce début du XXIe siècle. Les médias, notamment télévisuels, ont contribué à façonner ce dramatique événement. Les images de destruction diffusées en direct, montrées et remontrées, ont provoqué un choc.

Ce mardi 11 septembre 2001, notre Nation est entrée en guerre. Cette guerre combat le terrorisme, la terreur et l’oppression, n’importe où elle se trouvera, nous le combattrons, ensemble. Le terrorisme, nous devons lui rendre coup sur coup, le frapper là où ça fait mal. N’oublions jamais cette journée là, où nous avons perdu 2 985 de nos fils, de nos filles, de nos mères, de nos pères ou de nos amis.
(Applause.)

Je voulais aussi, vous raconter une histoire, celle de la veuve d´un pompier de New York qui malgré la barbarie des terroristes, pardonne aux assassins de son mari.Mme Jean Palombo élève désormais seules ses enfants.

"Pardonne-leur. Ils ne savent pas ce qu'ils ont fait". Ce sont ses paroles, celles que Mme Jean Palombo a prononcées après la mort de son mari, Frank Palombo, l'un des 343 pompiers héroïques qui ont perdu la vie dans l'attentat du World Trade Center, le 11 septembre 2001, à New York.Jean épousa Frank Palombo en 1982. Elle a 41 ans. Son mari en avait 46. Elle reste seule avec leurs dix enfants. L'aîné a 15 ans, la dernière, un an. Frank appartenait à la paroisse de San Columbano, à New York, et faisait partie du Mouvement Néocathécuménal."Le 11 septembre je me suis réveillée avec une sensation étrange car je croyais que j'étais enceinte, raconte Jean dans une interview accordée à l'hebdomadaire italien "Tempi". J'ai dit à Frank: "Je ne peux pas, encore, si tôt. Je vais devenir folle". Frank m'a répondu: "Ne t'en fais pas pour cela… Mais à propos. Comment est-ce qu'on va l'appeler? Je me suis mise à rire. Il savait toujours comment me faire rire…".Après avoir conduit les enfants à l'école elle a entendu comme un bruit de tonnerre et très vite, des rumeurs sur le premier avion qui s'était écrasé contre l'une des Tours."J'ai très vite appris dans mon mariage, que la femme d'un pompier ne doit jamais regarder la télé quand son mari travaille sur le lieu d'une catastrophe et c'est ce que j'ai fait. Mais le soir j'ai compris qu'il s'était passé quelque chose parce qu'il n'avait pas appelé et personne ne savait où était son équipe", raconte-t-elle."A minuit, nous avons appris qu'ils s'étaient dispersés. Quelques jours plus tard, j'ai su que je n'étais pas enceinte", déclare-t-elle. Au micro de "Radio Vatican", elle précise: "Je me souviens de lui avoir dit au revoir et de l'avoir embrassé, ce matin-là. Je me souviens de m'être sentie en communion avec lui. Puis je me souviens d'un bruit très fort, comme un bruit de tonnerre. Plus tard j'ai su qu'il s'agissait d'un avion et j'ai pensé: qu'est-ce qui se passe dans le contrôle du trafic aérien? Puis j'ai entendu parler du deuxième avion. Je savais que Frank était au travail et qu'il serait allé au World Trade Center. J'ai espéré longtemps qu'il reviendrait et qu'il se trouvait là où arrivait l'air. J'espérais parce que s'il y avait quelqu'un qui pouvait survivre, c'était Frank. Mais quand je suis allée à ground zero" et que j'ai vu les tours… j'ai dit: "il est mort". J'ai commencé à comprendre. Je suis rentrée à la maison et je l'ai dit aux enfants, mais je crois qu'ils le savaient déjà. Moi j'avais dû le voir pour le croire".La vie de Jean et Frank n'a pas toujours été facile. "Il y a dix-sept ans, raconte Jean à l'hebdomadaire "Tempi", j'avais quitté l'Eglise. Je ne voulais pas d'enfants. Mon mariage se désintégrait peu à peu. Frank m'invita un jour à entendre quelques catéchèses. Je lui répondis: "Ce sera la dernière chose que je ferai dans l'Eglise catholique"."Ce soir-là j'ai vu le christianisme à travers un couple itinérant qui attendait son quatrième enfant. Ils avaient tout laissé: leur maison, leur carrière, leur pays, pour annoncer l'Evangile. Je me suis dit: Dieu m'aime tant qu'il a donné à quelqu'un ce désir pour que je puisse entendre la Bonne Nouvelle".
(Applause.)

"J'ai compris tout de suite que je n'avais pas cet amour, ni même pour mon mari. Tout de suite après, j'ai entendu, dans une catéchèse, de la bouche du catéchiste Joseph: "Tu crois peut-être que Dieu est un monstre, pour ne pas le laisser faire sa volonté dans ta vie…". La vie s'est ouverte devant moi et aujourd'hui, avec dix enfants, je peux dire que Dieu connaissait les désirs de mon coeur". (Applause.)

A une question concernant la mort de son mari elle répond: "Le Seigneur me l'a donné, le Seigneur me l'a repris. Béni soit le Seigneur. Je crois que Dieu travaille pour le bien de ceux qui l'aiment. Cet événement a été un grand mal. Mais l'amour de Dieu est plus grand que ce mal. Lorsque je pense aux terroristes, je ne peux que dire: "Père, pardonne-leur. Ils ne savent pas ce qu'ils ont fait"."Frank me manque terriblement et je pleure beaucoup, reconnaît Jean. Mais je sais qu'il continuera à nous aider du Ciel. Je demande une plus grande intimité avec le Christ car je suis sûre qu'elle portera des fruits aussi beaux que ceux qu'a porté mon intimité avec Frank"."Frank, conclut-elle, a transmis la foi aux enfants et ils me consolent souvent avec une parole. Les enfants sont heureux d'avoir le père qu'ils ont, mais c'est dur de ne pas pouvoir jouer avec lui, prier avec lui, apprendre avec lui, être avec lui. J'ai peur, mais je m'accroche au Seigneur. Nous continuerons, dans l'Eglise, à faire la volonté de Dieu". (Standing Ovation…)

[…] C’est un témoignage très émouvant, que je souhaitais vivement vous faire partager cette après-midi.
(Standing Ovation…)

Je voulais vous dire aussi que les Etats-Unis d’Amérique doivent montrer à tous les hommes qu’avec un peu d’intelligence, de cœur et de courage on peut déjouer le destin.

Notre Nation doit dépasser ses clivages, surmonter ses divisions pour vaincre ses doutes, pour se hisser de nouveau à la hauteur de ce que tant d’hommes dans le monde attendent d’elle, pour faire revivre son idéal d’humanisme.

Cet humanisme, je voudrais qu’il soit le principe même de notre politique. Je voudrais qu’il vive à l’école, je voudrais qu’il vive dans notre société, dans l’économie, dans la culture, dans le droit, dans notre rapport à la nature, dans notre rapport aux autres, dans notre diplomatie.

Mes chers Compatriotes, mes chers amis, tous ensemble, si vous le voulez, forts de nos valeurs, forts de notre histoire, une fois encore nous nous relèverons et nous éclairerons pour tous les hommes le chemin de l’avenir.

Thank you all !!
May God Bless you
And
May God Bless America !
(Standing Ovation…)






Aucun commentaire: